Heureusement qu’il y a ma très chère collègue qui m’aiguillonne, je me laissais aller dans une paresse toute printanière. Il est vrai que mon dernier billet « neige » faisait un peu « has-been ». Les meringues de la dernière tempête hivernale sont remplacées maintenant par des flammèches d’un vert perçant, qui auréolent vieilles branches et frondaisons vénérables. Les arbres restés ternes entre deux souffles de neige font des grâces avec le vent et des révérences aux sous-bois envahis de violettes.
Ce qui me fascine, c’est que chaque année, ça » marche » de nouveau: dès la fin mars, on voit sortir d’entre les feuilles mortes des cornets pointus enroulés serrés, que rien n’arrête: les feuilles d’arum. Devant ma fenêtre, une mousseline de feuilles de bouleaux brille dans le soleil qui décline. J’aime aussi observer de plus près les feuilles nouvellement sorties de leurs bourgeons: parfaits origamis plissés, crosses ou miniatures ciselées, tannées, vertes ou rousses, organisées au millimètre pour déployer leurs capteurs solaires chlorphyllés au bon moment.
En parlant de capteurs solaires….
voyez le billet d’après!
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