Blog de Catherine

24.09.2007

Monsieur Cornu brouille les pistes

Filed under: Politique...chaud! — Catherine Martinson @ 10:09

Il ne suffit pas, cher Monsieur Cornu, de se parer d’une vertueuse couleur verte et de tirer sur le parti rival de gauche pour gagner une élection.

Prétendre, comme vous le faites dans le journal de la Gruyère de samedi, que la gauche n’a rien fait pour l’environnement est un mensonge, même s’il se veut vert.

Les ratings, basés sur les résultats des votes au conseil national, montrent que les députés socialistes dans leur grande majorité, on voté des mesures en faveur de l’environnement et du climat, alors que la droite s’est amusée à démolir toute tentative de progrès dans cette direction. Alain Berset, votre rival, mouille sa chemise pour préserver les droits des associations de défense de l’environnement, je le sais parce que je le vois à l’oeuvre concrètement. Il sort dans la rue récolter des signatures pour la protection du climat. Il cherche des solutions pragmatiques pour diminuer la consommation des stand-by, pour ne mentionner que quelques points…

Au conseil des Etats, pas de vote électronique, donc pas de « surveillance » citoyenne. Vos discours verts pourraient bien se délaver dans le secret des votes, si vous êtes élu.

Alors, électeurs fribourgeois, ne vous laissez pas embobiner par le chant de la sirène glânoise…

Le loup et la colère des moutonniers

Filed under: De tout et de rien — Catherine Martinson @ 10:00

Les moutonniers valaisans sont en colère. Ils ont apporté, voici deux semaines, une brebis égorgée et son agneau dans le bureau de ma collègue du WWF Valais. Je peux bien m’imaginer le choc qu’elle a dû ressentir. Je peux aussi bien m’imaginer le choc des moutonniers lorsqu’ils découvrent les cadavres de leurs bêtes. Mais choc contre choc, on n’arrive à rien.

Dans le vallées, le loup est un animal nuisible, dont on a été bien content de se débarrasser. En Europe, c’est une espèce protégée. Dans la tête des gens, il y a une mémoire collective qui dit que le loup est malfaisant. Dans la tête d’autres gens, le loup est un symbole de nature sauvage, la vie de la meute fascine, c’est un animal presque sanctifié.

Quel casse-tête!

La grande muette dans cette affaire, c’est la Confédération. Le grand muet c’est Bruno Oberle, le chef de l’office fédéral de l’environnement. Démission complète sur ce front-là, alors que les aides à la prévention des dégâts sur les troupeaux diminuent.

Les moutonniers devraient amener leurs carcasses devant le palais fédéral et au bureau de Monsieur Oberle.

S’il en avait le culot, le WWF pourrait jouer les facteurs…

Le climat dans la rue

Filed under: De tout et de rien — Catherine Martinson @ 9:47

Samedi, j’ai passé deux heures dans les rues de Fribourg pour récolter des signatures pour l’initiative climat. Beau soleil, marché généreux, l’air invitait à la flânerie plutôt qu’à la réflexion politique.

Et pourtant: les gens étaient ouverts et signaient volontier. Madame souvent encourageait Monsieur. Les aînés comme les jeunes apposaient leur paraphe, réceptifs. Les changements climatiques concernent tout le monde.

Pour cette journée de récolte signatures, nous avons eu de l’aide: des candidats socialistes et verts aux élections fédérales. Alain Berset, candidat aux Etats, nous a consacré sa matinée. Dans le malstroem des campagnes électorale, ces gestes prennent toute leur importance.  Je remercie tous ceux qui nous ont prêté main-forte.

La rue bourdonne, et j’aime aller écouter ce bourdonnement…

11.09.2007

Chamoniardises

Filed under: De tout et de rien — Catherine Martinson @ 22:58

Dimanche,  je suis sortie en montagne avec une copine. On avait repéré dans les Aiguilles rouges de Chamonix une petite voie pas difficile, la face Est de l’arête des Crochues. Du 4, bon rocher, fissures commodes, granit de chez granit. Au sortir de la petite face, on terminerait par la traversée de l’arête des Crochues pour revenir par le Lac Blanc.

Départ des Praz sous un ciel hallucinant de transparence. Moi les neurones en compote à cause des nuits agitées de ces derniers temps (soucis au travail+appréhensions pré-montagnardes = insomnie assurée). Des contrastes lumineux, ocres et bleus. Une pureté des ombres et des lumières à couper le souffle. Nous partons vers l’attaque d’un bon pas, pour nous faire rattraper en trombe par un train de jeunes, menés par deux guides, qui se sont dirigés droit sur notre petite voie convoitée, nous expédiant au passage un magnifique bloc de rocher.

Pas rancunières, et nous doutant bien qu’ils étaient en super forme, nous avons décidé d’attendre derrière eux pour pouvoir escalader tranquillement la facette. Ce qui nous a quand même valu une heure et demie de retard: bouchon sur la voie. Lorsqu’enfin le bouchon s’est dissous, à nous la belle fissure, le magnifique dièdre!… jusqu’à la dernière longueur. Et là…la cause du bouchon s’est rapidement imposée à mes avants-bras: le pas de 4b était étrangement costaud. Essayé pas pu. Oh, je sais bien que je n’ai plus beaucoup le temps de grimper mais quand même!!!

Situation bloquée, que faire? Ma copine me propose d’essayer, trouve aussi drôlement dur. Ne pas paniquer, réfléchir. Quelles sont les options?

Mes lectures m’ont fourni la solution: « appuie-toi sur mes épaules » je lui fais, en lui expliquant que des générations de Chamoniards ont surmonté les pires fissures en se faisant la courte échelle! Et c’est comme ça qu’on s’est dépatouillées et qu’on a terminé notre course. Le système D, quoi!

03.09.2007

La rentrée: politique, écoquartiers et…la Sarine

Filed under: De tout et de rien — Catherine Martinson @ 23:00

La rentrée a démarré sur les chapeaux de roue: préparation des élections, récoltes de signatures (initiative en faveur du climat et initiative pour le paysage ), nous avons organisé une conférence de presse sur les quartiers durables. Françoise vit jour et nuit pour que de tels projets voient le jour à Genève. C’est complexe, innovant et passionnant. En gros, on veut créer des quartiers pour que les gens puisse vivre de manière écologique sans se casser la tête dans un cadre agréable et convivial. Ce qui veut dire qu’il faut tout concevoir dès le départ pour que ce soit possible.

Et puis, le crève-coeur: j’apprends par la presse que la Sarine, cette rivière-princesse émeraude qui arrose le canton de Fribourg, est polluée aux PCB. Les analyses ont révélé des concentrations très élevées dans les tissus des poissons prélevés dans la rivière. Une des causes de cette pollution semble être une vieille décharge en bordure d’une grosse décharge encore en exploitation. Posée sur une falaise dominant la Sarine, ce site accueillait semble-t-il toute sortes de déchets à l’époque où les lois n’existaient pas. Aujourd’hui le site est innocemment boisé. Et les poissons désertent la Sarine.

Que faire? mes craintes sont doubles: qu’on néglige de vérifier s’il y a d’autres sources et que, étant donné qu’ il y a prescription, et donc qu’on ne trouve pas de pollueurs à faire passer à la caisse, que le canton traîne les pieds et minimise l’affaire: en effet, il s’agirait de vider une décharge de 220’000 m3 et d’incinérer correctement les déchets problématiques. Qui veut payer pour cela, alors qu’il suffit d’interdire le cours d’eau à la pêche?

Je veux suivre cette histoire. Je souhaite que nous soyions nombreux à réclamer les soins nécessaires à la décontamination de la Sarine. On ne peut pas laisser mourir les rivières comme ça…

Soir d’août

Filed under: De tout et de rien — Catherine Martinson @ 9:17

J’ai 10 jours de vélo à raconter, Berlin-Coppenhague, une aventure à travers champs et lacs, deux  villes magiques…Je vais le faire tout prochainement et en attendant, voici un petit billet de calme avant la tempête électorale.

Après un dimanche chaud et cotonneux, confinée à la maison avec un gamin malade, je sors vers 6 heures du soir sur mon vélo, direction la Glâne. La lourdeur brumeuse de l’après-midi fond sans crier gare sous les rayons d’un soleil oblique, qui a décidé soudainement de changer d’éclairage. Rasant les prés et les champs, la lumière fantasque prend par surprise de nouveaux tons de vert, et dans le ciel, des lambeaux de bleu brillant. Je m’appaise en filant sous les ramures des chênes. L’air sent la prune, le feu de bois; appels d’oiseaux et rires d’enfants dans les jardins. Le soir est suspendu comme une cloche solitaire entre l’été et l’automne

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